Comment diminuer les cotisations quand on est micro-entrepreneur
Introduction
Être micro-entrepreneur présente de nombreux avantages, notamment une gestion simplifiée et des charges sociales réduites. Toutefois, il est possible de diminuer encore davantage les cotisations en optimisant certains aspects de votre activité. Cet article explore plusieurs stratégies pour réduire légalement vos cotisations en tant que micro-entrepreneur, afin de maximiser vos revenus nets.
Choisir le bon régime fiscal
Opter pour le versement libératoire de l'impôt sur le revenu
Le versement libératoire de l’impôt sur le revenu vous permet de payer votre impôt en même temps que vos cotisations sociales, en appliquant un pourcentage fixe sur votre chiffre d’affaires. Ce régime est avantageux si votre revenu imposable est faible, car il simplifie les démarches et évite les mauvaises surprises fiscales en fin d’année.
Taux appliqués :
- 1% pour les activités de vente de marchandises
- 1,7% pour les prestations de services artisanales et commerciales
- 2,2% pour les prestations de services libérales
Conditions pour en bénéficier
Pour être éligible, votre revenu fiscal de référence (RFR) de l’année N-2 doit être inférieur à un certain seuil (26 070 € pour une part en 2023). Si vous remplissez cette condition, le versement libératoire peut vous permettre de simplifier vos obligations fiscales et de mieux gérer votre trésorerie.
Profiter de l'ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise)
Qu'est-ce que l'ACRE ?
L’ACRE est une exonération partielle de charges sociales dont peuvent bénéficier les micro-entrepreneurs lors de la création ou reprise de leur activité. Elle permet de réduire significativement le montant des cotisations sociales pendant la première année d’activité.
Réduction des cotisations
L’ACRE permet de bénéficier d’une réduction de 50% sur les cotisations sociales durant la première année d’activité, ce qui allège considérablement la charge financière pour les nouveaux entrepreneurs.
Conditions d'éligibilité
L’ACRE est accordée sous certaines conditions, notamment ne pas avoir bénéficié de l’ACRE au cours des trois dernières années, et exercer une activité éligible. La demande doit être faite dans les 45 jours suivant la création de l’entreprise.
Maximiser les frais déductibles
Les frais réels déductibles
Même en tant que micro-entrepreneur, certains frais peuvent être déduits de votre chiffre d’affaires, ce qui réduit vos bases de calcul pour les cotisations sociales et l’impôt. Parmi les frais déductibles, on trouve :
- Les frais de déplacement : Kilométrage, frais de transport en commun, etc.
- Les frais de matériel : Achat de matériel professionnel, consommables, etc.
- Les frais de formation : Coûts de formation professionnelle pour améliorer vos compétences.
Opter pour un régime simplifié avec des abattements forfaitaires
Le régime micro-fiscal applique un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires pour tenir compte de vos frais professionnels. Cet abattement est de :
- 71% pour les activités de vente de marchandises,
- 50% pour les prestations de services artisanales et commerciales,
- 34% pour les activités libérales.
Gérer son chiffre d'affaires
Restez sous les seuils de TVA
Si votre chiffre d’affaires reste en dessous des seuils de franchise en base de TVA (91 900 € pour la vente de marchandises et 36 800 € pour les prestations de services en 2023), vous n’avez pas à facturer de TVA. Cela vous évite de collecter cette taxe pour le compte de l’État et de faire des déclarations supplémentaires
Surveillez les seuils de chiffre d'affaires
Rester sous les seuils de chiffre d’affaires du régime micro-entrepreneur (176 200 € pour les activités de vente et 72 600 € pour les services) vous permet de conserver ce régime avantageux. Si vous dépassez ces seuils, vous basculez dans le régime réel, qui implique plus de charges et de formalités administratives.
Anticiper et gérer les périodes de creux
Utiliser les périodes de déclaration trimestrielle à votre avantage
Vous avez le choix entre déclarer votre chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement. Si votre activité est saisonnière ou variable, optez pour la déclaration trimestrielle. Cela vous donne plus de flexibilité pour gérer les fluctuations de votre chiffre d’affaires et anticiper les périodes où vous aurez moins de revenus.
Cotisations minimales
Même en l’absence de chiffre d’affaires, certaines cotisations sociales minimales peuvent être dues. Il est donc crucial de planifier et de gérer votre trésorerie pour couvrir ces charges, même pendant les périodes de faible activité.
Conclusion
Diminuer les cotisations en tant que micro-entrepreneur est possible en optimisant plusieurs aspects de votre activité : choix du régime fiscal, demande d’aides, gestion des frais, et suivi rigoureux de votre chiffre d’affaires. En appliquant ces stratégies, vous pouvez maximiser vos revenus tout en restant conforme aux obligations légales. Il est également recommandé de consulter un conseiller fiscal ou un expert-comptable pour s’assurer que vous tirez pleinement parti des dispositifs disponibles et que votre gestion reste optimale.